Ultr’Arverne 2025 : de l’ombre à la lumière
770 kilomètres. 15 000 mètres de dénivelé. 48 heures et 38 minutes d'effort. C’est ce qu’il a fallu à Charles Antoine Nora pour venir à bout de l’Ultr’Arverne, une épreuve aussi magnifique qu’impitoyable au cœur du Massif Central. Mais au-delà des chiffres, c’est une véritable odyssée humaine que Charles nous partage. Un récit brut, sincère, marqué par la lutte contre lui-même, la résilience… et un profond amour du vélo.
Départ prudent, énergie comptée
« Béh là j’ai ramassé. » C’est par ces mots simples que Charles ouvre le livre de son aventure. Et le ton est donné : ce ne sera pas un récit de performance stratosphérique, mais d’une volonté de fer dans un corps fragilisé. Affaibli par un virus contracté la semaine précédente, il choisit la prudence dès le départ. Un rythme lent, sans pause, à l’économie. Le soleil cogne, les abandons tombent. Lui avance, tête baissée.
L'effondrement, puis la voix de la sagesse
20 heures de route, et c’est la descente aux enfers. Plus d’énergie. Les jambes répondent comme celles d’un sprinteur à bout de souffle au sommet du Giro. Il touche le fond, plusieurs fois. À 380 km de course, vidé, il s’arrête. Objectivement, continuer semble insensé. « C’est la sagesse qui me le conseille », dit-il. Il pense arrêter à la base de vie, accepte son état. Il est déjà fier d’être allé aussi loin.
Et puis... une étincelle
Mais il reste le Pas de Peyrol. Ce col qu’il n’a jamais gravi. Ce rêve à portée de pédale. Alors, un objectif modeste : atteindre le sommet. Une montée à blanc, les jambes sans jus, le mental à nu. Il y parvient. Et là, quelque chose change. Baptiste, un compagnon de route, le rejoint un instant. Une présence précieuse dans l’obscurité. Les kilomètres défilent, lentement, douloureusement. Mais ils défilent.
L’élan des autres
À la base de vie du km 600, tout pourrait s’arrêter. Mais les messages, les appels, les mots des copains pèsent lourd. Ils réchauffent, réveillent. Après 1h30 de sommeil et un bon repas, Charles repart. Il reste 170 kilomètres. Une broutille à ce stade. Il retrouve un rythme, des sensations, une lucidité retrouvée dans cette seconde nuit imprévue. « Comme quoi, parfois, ça tient à pas grand-chose », sourit-il.
Finir malgré tout, et apprendre
À l’arrivée, c’est la joie, mais surtout l’apprentissage. « Évidemment j’ambitionnais mieux avant la maladie », avoue-t-il. Mais le classement (8e !) importe moins que l’expérience humaine. Celle d’un corps au bord de la rupture, d’un mental qui vacille mais ne lâche jamais complètement. Celle aussi du soutien indéfectible d’une communauté de passionnés, de proches, d'amis.
Gilles Pascal aussi au rendez-vous
Un autre membre du Team Cyclosportissimo, Gilles Pascal, était lui aussi au départ, engagé sur le parcours de 550 km. Il boucle l’épreuve en 29h55, avec un large sourire à l’arrivée. Son retour ?
« Magnifique course bien exigeante, forte chaleur le premier jour, puis acceptable le lendemain. Que des petites routes sans voiture. Je recommande (si vous aimez les bosses !). »
Merci à vous deux, Charles-Antoine et Gilles, de faire rayonner l’esprit Cyclosportissimo jusque dans les cols d’Auvergne !
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